Des études ont été menées sur ce sujet
En 1992, une recherche (qui a ensuite été publiée dans la revue médicale European Urology en mars 2016) sur l’effet de la fréquence de l’éjaculation sur le développement du cancer de la prostate a été réalisée par le Dr Jennifer Rider (chercheuse à l’Université de santé publique de Boston, États-Unis) et ses collègues.
Pour ce faire, ils ont recueilli 31 925 hommes âgés de 59 à 59 ans. Ils ont ensuite été âgés, et on leur a posé une question sur leurs éjaculations mensuelles moyennes pendant 3 périodes distinctes (entre 20 et 29 ans, et entre 40 et 49 ans, et l’année précédant l’année de leur participation à l’étude) Ensuite, ils ont continué à suivre leur évolution pendant 18 ans. Au cours de ces 18 années, 3 839 personnes ont eu un cancer de la prostate et 384 sont décédées.
Dans cette étude, les chercheurs ont pu déterminer que plus l’éjaculation est fréquente chaque mois, plus la réduction du risque de développer un cancer de la prostate est importante, en particulier au milieu de la vie. En fait, le risque est réduit d’environ 20 % pour ceux qui éjaculent entre 13 et 21 fois par mois, par rapport à ceux qui éjaculent 4 à 7 fois par mois, et il diminue de 10 % pour ceux qui éjaculent entre 8 et 12 fois par mois par rapport à ces derniers.
Des chercheurs de l’Université de Montréal ont également mené des recherches sur le sujet et ont découvert que plus une personne a de partenaires sexuels, moins elle risque de contracter un cancer de la prostate. Ils ont découvert qu’un homme qui a eu plus de 20 partenaires sexuels au cours de sa vie a 88 % moins de chances de contracter un cancer de la prostate que celui qui n’a qu’un seul partenaire.
Une autre étude portant sur 2 338 hommes et leur fréquence d’éjaculation hebdomadaire a été menée en Australie et les résultats ont montré que le risque de cancer de la prostate était inférieur de 36 % pour un homme qui éjacule entre 4 et 7 fois par semaine par rapport à ceux qui éjaculent seulement 2 ou 3 fois.
Comment l’éjaculation peut-elle contribuer à réduire le risque de développer un cancer de la prostate ?
Ces études ont prouvé qu’il existe une corrélation entre la fréquence de l’éjaculation et la diminution du risque de cancer de la prostate ; cependant, la ou les raisons de cette diminution restent un mystère, les scientifiques et les chercheurs viennent de proposer deux théories.
L’éjaculation diminue la quantité de cellules qui vieillissent.
Lorsqu’une personne éjacule, les cellules de sa prostate deviennent matures et la quantité de cellules vieillies, moins durables et plus fragiles, diminue. Ainsi, la grande majorité de ces cellules après l’éjaculation sont plus durables et moins susceptibles de devenir cancéreuses.
L’éjaculation rejette du liquide séminal
La prostate est une glande qui produit un liquide séminal (ou liquide prostatique) qui est ensuite infusé dans le sperme pour former le sperme. Le problème de ce liquide est qu’il est contaminé par des substances cancérigènes et que si elles restent longtemps à l’intérieur de la prostate, elles peuvent se coller aux cellules et les rendre cancéreuses. A
Par conséquent, une éjaculation fréquente aide à prévenir l’accumulation de liquide prostatique, ce qui donne au liquide moins de temps pour entrer en contact avec les cellules, d’où un risque moindre de développer un cancer de la prostate.